[Etude] Le cancer du sein favorisé par le travail nocturne ?

[Etude] Le cancer du sein favorisé par le travail nocturne ?

Selon une étude publiée en décembre dernier, on constate que les femmes travaillant la nuit comme les infirmières par exemple, seraient beaucoup plus enclines à développer un cancer du sein, un cancer gastro-intestinal ou bien de la peau au cours de leur vie, que les autres femmes. Zoom sur cette étude pour en savoir plus sur la recherche contre le cancer.

Le travail de nuit : un facteur favorisant le cancer du sein

A l’image des différentes études menées pour lutter contre le cancer des enfants, de la prostate, des poumons, etc., la recherche ne cesse d’avancer pour en finir avec ces maladies (pour en savoir plus sur la recherche contre le cancer, rendez-vous sur https://curie.fr/). Dernière étude en date, celle publiée le 8 décembre 2017 dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention, éditée par l’American Association for Cancer Research. C’est une analyse fondée sur 61 autres études couvrant 114 628 cas de cancers différents, soit 3.9 millions de patients situés en Amérique du Nord, en Australie, en Asie et en Europe.

Le but de cette recherche était de déterminer si exercer des activités professionnelles la nuit pendant de nombreuses années, avait une incidence sur le développement à terme de 11 types de cancers féminins, à l’image du cancer du sein. Au sein de cette analyse, un groupe de recherche ciblé a été mis en place afin de s’intéresser plus précisément aux effets du travail nocturne sur les infirmières et sur le développement de 6 cancers précis.

Les infirmières travaillant en équipe de nuit pendant plusieurs années ont plus de chance de développer un cancer du sein.

Le constat de cette analyse est sans appel : les femmes effectuant un travail nocturne pendant plusieurs années augmenteraient le risque de développer une pathologie cancéreuse de 19%. Dans le détail, le risque est de 41 % pour un cancer de la peau, 32 % pour le cancer du sein et 18 % pour le cancer gastro-intestinal.

La faute aux hormones sexuelles trop élevées ?

Un autre facteur a été mis en avant au cours de cette étude. Les patientes déclarant le plus de cancers du sein, sont les Européennes et les nord-Américaines. Selon les chercheurs cela pourraient venir de l’utilisation de contraceptifs hormonaux, ayant une incidence sur le taux d’hormones sexuelles plus élevé pour ces femmes, que pour les autres patientes des autres pays faisant partie de cette étude. Un niveau élevé d’hormones sexuelles a une incidence directe sur le risque de développer un cancer mammaire.

En ce qui concerne l’étude métier, parmi le groupe des infirmières, celles travaillant la nuit ont selon ces travaux de recherche, plus de risque de développer un cancer du sein (+ 58%), un cancer gastro-intestinal (+ 35%) ou bien un cancer des poumons (+ 28%). Mais cela peut aussi s’expliquer selon les chercheurs, par le fait qu’étant dans le milieu médical, elles se font plus régulièrement dépistées et se soumettent plus aisément à des examens médicaux de contrôle.

Une augmentation de 3.3% par tranche de 5 ans

A partir de ces résultats, les chercheurs ont estimé que travailler dans une équipe de nuit augmente de 3,3% par période de 5 ans, le risque de déclencher un cancer du sein dans les années à venir. Et de conclure :

« Les résultats de cette étude suggèrent la nécessité de programmes de protection de la santé des femmes travaillant de nuit, avec des examens médicaux réguliers ».

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